LE PIED PLAT

Définition

Il correspond à une déformation du pied associant un effondrement de la voûte plantaire, un décalage vers l’extérieur du talon (valgus) et de l’avant-pied. Il existe plusieurs formes de pieds plats. Chez le jeune enfant, le pied plat est normal. Le pied va se creuser au cours de la croissance. Parfois, ce n’est pas le cas et le pied plat persiste à l’âge adulte.

Causes

Le pied plat résulte d’une défaillance des éléments de maintien de la voûte plantaire (ligament, tendon (tibial postérieur), aponévrose plantaire). On peut parfois retrouver une cause neurologique, post-traumatique, un os naviculaire accessoire ou une synostose.

Clinique

Les symptomes sont nombreux et variables selon chaque patient et selon le type de déformation

  • Gêne par conflit au bord interne du pied (avec parfois un os naviculaire accessoire).
  • Douleurs sur le bord interne du pied et de la cheville liées à une tendinopathie du jambier postérieur.

Le chirurgien évaluera la déformation, sa sévérité et sa réductibilité, ainsi que ses répercussions sur les structures du pied et de la cheville (arthrose de cheville associée possible dans les pieds plats très importants).

Bilan radiographique

Les radiographies en charge (debout) permettent de quantifier les déformations et de suivre leur évolution. L’échographie ou l’IRM recherchent une tendinopathie ou rupture du tendon tibial postérieur (tendon soutenant la voûte plantaire). Un scanner avec une scintigraphie permet également de rechercher une atteinte articulaire associée (arthrose).

Traitement

Un pied plat asymptomatique ne nécessite, le plus souvent, aucune prise en charge particulière

Médical :

Il est important de le mettre en place dès que débutent des douleurs. Il permet de corriger des déformations réductibles, de soulager des douleurs, parfois de freiner l’évolution. Le pédicure-podologue confectionne une semelle orthopédique qui soutient la voûte plantaire et repositionne le pied. Parfois une chaussure orthopédique peut être utile dans des déformations sévères.

De la rééducation peut être indiquée en cas de tendinopathie ou autre lésion secondaire à la déformation.

Chirurgical :

Une prise en charge chirurgicale peut-être proposée en cas de persistance de douleurs, malgré le traitement médical bien conduit. Il sera adapté à chaque cas, selon la gêne, le stade évolutif et la cause sous-jacente. Il a pour objectif de repositionner le talon et recreuser la voûte plantaire afin de protéger le tendon tibial postérieur.

Pour cela, à un stade souple, on réalise des ostéotomies (sections osseuses pour réaxation), fixées par vis ou plaques, avec allongement du tendon d’Achille, réparation éventuelle du tibial postérieur. En cas d’os naviculaire accessoire, on le retire et on refixe le tendon tibial postérieur sur l’os naviculaire à l’aide d’une ancre.

A un stade plus avancé, dans le cadre d’une déformation très sévère ou irréductible, ou avec des lésions articulaires associées, le blocage d’une ou de plusieurs articulations (arthrodèse) peut être nécessaire

Post-opératoire :

Cette intervention nécessite 2 à 4 jours d’hospitalisation. Le pied et la cheville sont immobilisés dans une botte orthètique sans appui pour 6 à 8 semaines selon le type de chirurgie réalisée. La rééducation et la marche en appui sont débutées à ce délai. Il faut 6 mois à un an pour récupérer complètement. Il est important de conserver une semelle orthopédique au minimum un an après la chirurgie.

Complications : se reporter à la fiche de consentement éclairé.

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